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Le Régime de Vichy

Le Régime de Vichy
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18 juin 2007

Affiche de 1941 recensant les ennemis de Vichy

laisseznoustranquille    L’Allemagne nazie et les Vichystes les plus radicaux se perçoivent comme encerclés par une multitudes d’ennemis, parmi lesquels les communistes et les Juifs. Haïssant la démocratie, ils restreignent les libertés fondamentales et mènent une politique répressive visant à bâillonner toute opposition, politique qui ne fait que s’aggraver au fur et à mesure que le conflit avance, que la Résistance marque des points. Après la promulgation des lois portant, notamment, sur le statut des Juifs, sont prises tout un ensemble de mesures visant à durcir la répression contre quiconque intenterait le moindre acte de malveillance à l’égard des troupes d’occupation. Suite notamment à l’assassinat par la Résistance française d’un aspirant allemand dans le métro parisien, le 21août 1941, les autorités d’occupation avisent, le 22 octobre 41, que tout Français en état d’arrestation, et ce quel que soit le motif, est désormais considéré comme otage. 

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13 mai 2007

Les communistes

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Le régime de Vichy qui s'instaura en 1940 ne faisait pas mystère de son anticommunisme (responsables de la défaite de 1940 et idéologie considérée comme internationaliste et donc pervertissant l'identité nationale française).
Sans demande particulière de l'occupant, Vichy créa d'ailleurs  une police spéciale anticommuniste qui arrêta et déporta,  le plus souvent en Algérie. Ses fichiers de renseignement servirent aux exactions de la milice française ainsi que celles de la Gestapo à partir de 1942-1943.
Après le début de l'opération Barbarossa, le Parti communiste s'engagea pleinement dans la Résistance. Il  créa le mouvement des Francs-Tireurs et Partisans français (FTP ou FTPF), et ses représentants entrèrent plus tard en 1943 au Conseil national de la Résistance (CNR) du général de Gaulle. Le nombre de victimes communistes de Vichy est imprécis. Ils forment néanmoins le gros des fusillés ( 30000) et des déportés politiques (60000) victimes de Vichy et du Nazisme en France.


13 mai 2007

Collaboration politique

ndépendamment de la collaboration avec l'occupant, les autorités de Vichy mettent en œuvre dès 1940 " une politique répressive au nom de l'ordre et de la lutte contre l'«Anti-France»" [2]. Vichy renforce ensuite son organisation policière en étatisant les polices municipales (avril 1941) et en instituant d'innombrables polices parallèles spécialisées comme le Service de police anticommuniste (SPAC) ou la Police aux questions juives (PQJ), et le ministre de l'Intérieur Pierre Pucheu crée dès 1941 les Groupes mobiles de réserve (GMR) qui participeront à la lutte contre les maquis aux côtés de la Milice. En mai 1944, on dénombre ainsi plus de 120 000 hommes participant au maintien de l'ordre [3].

Il n'y eut jamais plus de 3 000 policiers allemands en France occupée. La collaboration de la police française a permis aux Allemands de réaliser à moindres frais certains de leurs objectifs :

Cette collaboration entre policiers fut formalisée sous le gouvernement Darlan par ce qu'on appelle les « accords » Bousquet-Oberg de juillet 1942. Dès l'armistice de juin 1940, les Allemands viennent chercher dans les camps de prisonniers de guerre les républicains espagnols, sans que l'État français ne proteste. Ces derniers sont la seule catégorie recherchée par le Allemands dans les camps de prisonniers, et la plupart est déportée dans le camp de concentration de Mauthausen.

Jusqu'à l'invasion de l'Union Soviétique en 1941, la lutte anti-communiste n'est pas une priorité pour l'Allemagne nazie. Néanmoins, Vichy continue l'œuvre amorcée par Daladier, avant d'obtenir une autorisation en bonne et due forme des autorités d'occupation en août 1940. Ultérieurement, lorsque les communistes commencent à perpétrer des attentats contre les Allemands, puis à mettre sur pied diverses formes de résistances, les communistes arrêtés par la police française sont livrés aux forces d'occupation.

Les accords Bousquet-Oberg aboutissent à ce qu'en 1942, ce soit la police française, toute seule, qui prenne en charge les rafles de juifs parqués avant la déportation vers les camps de la mort. Ce sont également les gendarmes français ainsi que les douanes qui prennent en charge, avec zèle, la garde du camp de Drancy. Selon le rapport Dannecker (du nom du chef de la Gestapo à Paris), le « fichier Tulard », qui recense les Juifs, est obligeamment fourni par la préfecture de Police au service IV J de la Gestapo, en charge de la question juive. Ce fichier a permis par la suite nombre de rafles et d'arrestations, dont celles d'août 1941 dans le XIe arrondissement de Paris ainsi que la rafle du Vel d'hiv.

La police française doit normalement pourchasser tous les résistants. Cependant, les actions de la police en zone sud restent relativement discrètes jusqu'en novembre 1942 [4]. En effet, pendant cette période, la chasse aux dissidents est l'affaire des services de renseignements de la Marine et de l'Armée d'armistice (ce qui n'empêche pas quelques éléments des services secrets de l'Armée de terre de tremper secrètement dans la Résistance). Puis, à partir de 1943, la charge de la lutte contre les résistants est globalement transférée à la Milice de Darnand, notamment la lutte contre les maquis.

Le 25 août 1942, plus de deux cents policiers allemands, munis de faux papiers français sont autorisés à pénétrer en zone sud avec des voitures gonio pour y faire la chasse aux radios clandestines.

13 mai 2007

Collaboration économique

La collaboration économique, au sens où l'entendent des historiens comme Paxton [1] découle d'abord de la dette de guerre théoriquement fixée par l'armistice de juin 1940, mais pratiquement fixée au cours des ans de façon unilatérale par les Allemands qui établissaient arbitrairement le taux du franc par rapport au mark. Cette dette, censée correspondre à l'entretien des troupes d'occupation a été en moyenne de 400 millions de francs par jour, l'équivalent de 4 millions de salaire journalier d'ouvriers. L'emploi du terme de "collaboration économique" signifie que la politique prédatrice de l'Allemagne s'est effectuée sous administration française.

De même on peut également ajouter les prisonniers de guerre, qui sont 1,5 millions à travailler pour l'Allemagne en Allemagne pendant presque toute la durée de la guerre.

En octobre 1940, on comptait en France un million de chômeurs, conséquence de la désorganisation complète de l'économie due à la débâcle. Rapidement après l'armistice, le gouvernement de Vichy décida d'autoriser les entreprises françaises à accepter des contrats avec les Allemands. Les commandes allemandes seront le principal moteur du redémarrage de l'économie française. Le nombre de chômeurs était descendu à 125 000 en 1942, et à la Libération, il était pratiquement nul. En gros, avec les indemnités d'occupation, l'Allemagne arrive à faire travailler l'agriculture et l'industrie française en grande partie pour son compte : en 1943, d'après les statistiques de l'Office central de la production industrielle,100% de l'industrie aéronautique, 100% de la grosse forge, 80% des BTP, 60% de l'industrie du caoutchouc travaille pour le compte de l'Allemagne. Henri Rousso note que les chiffres sont probablement surévalués, mais qu'ils donnent un ordre de grandeur correct. Selon l'historien allemand Jaekel, « Au printemps de 1942, 170 000 Français travaillaient sur place dans les services de la Wehrmacht et 275 000 à la construction d'aérodromes et de fortifications comme le mur de l'Atlantique, 400 000 enfin à la fabrication d'armements. »

En outre, entre 1942 et 1944, le Commissaire général du Reich pour l'emploi et la main d'œuvre, Fritz Sauckel va exiger que la France envoie 2 millions de travailleurs au titre du STO. Seuls 600 000 partent effectivement, qui s'ajoutent aux 700 000 travailleurs volontaires. Volontaires et STO sont plus ou moins rémunérés.

Selon le général von Senger und Utterlin de la Commission d'armistice allemande, « L'industrie française des armements de guerre fut remise à plein tours pour les armements allemands… Sans le potentiel économique de la France, Hitler n'aurait pas pu faire durer la guerre aussi longtemps. C'est cela qui fut le grand profit qu'Hitler tira de la conquête de la France ».

13 mai 2007

Les Francs-maçons


francsmaconsLa franc-maçonnerie est une  société de pensée de nature initiatique, à caractère fraternel et philanthropique. Elle ne peut être assimilée ni à une secte, ni à une Église, ni à un parti politique, car elle n’est pas doctrinaire, elle n’impose aucune croyance, et elle ne cherche pas à conquérir le pouvoir.
Néanmoins elle fût soupçonnée d'être une société secrète tirant les fils invisibles de la République.
A ce titre, en tant que Républicains et libres penseurs, 500 Francs-maçons français furent victimes du Nazisme et du Régime de Vichy (dont Jean ZAY ministre de l'éducation nationale du Front populaire assassiné par la Milice)

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13 mai 2007

Homosexualité

Ordonnance du 6 août 1942 (dite plus tard loi Darlan)

"sera puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende […] quiconque aura […] pour satisfaire ses propres passions, commis un ou plusieurs actes impudiques ou contre-nature avec un mineur de son sexe âgé de moins de vingt et un ans".

13 mai 2007

Les juifs

etoile29mai42La politique d’exclusion de Vichy rend plus facile la politique allemande d’extermination en France. Vichy fournit les fichiers d’adresses, les fonctionnaires et a rendu plus vulnérables les juifs par sa propre politique .

Comment expliquer la coopération de l’administration de Vichy ? Vichy tient à « se débarrasser des réfugiés en surnombre » On aboutit ainsi à l’arrestation dans la zone non occupée de dizaines de milliers de juifs cédés aux allemands à partir de l’été 42. Il y a très peu de parallèle possible avec un autre état d’Europe, Vichy étant le rare état à livrer les juifs d’une zone non occupée. Des citoyens français, des évêques bouleversés expriment leur désaccord.

Le résultat : 76000 juifs ont été déportés avec l’aide de Vichy.  Si l’on ajoute les morts des camps d’internement de France ( maladies, conditions d’internements...) , c’est 90 000 morts, soit 25 % des juifs de France. C’est un taux relativement bas par rapport à d’autres pays , par exemple aux 75 % des Pays Bas.

Ce n’est pas Vichy qui a réduit le nombre des déportés : c’est parfois le manque de wagons et la plupart du temps, la résistance des français: tous les juifs déportés l’ont été par les actions de l’état français. Tous ceux qui ont survécu ont été aidés par les individus et les organisations de résistance.

13 mai 2007

Edouard Dalladier

dalladierHomme politique français ( 1884       - 1970 ).
    Ancien combattant de Verdun, il devient député en 1918, puis       ministre en 1924 et prend la tête du Parti radical en 1925. A plusieurs       reprises, il devient ministre de la guerre qui est son sujet de       prédilection.
    Dans la tourmente des années 30, il devient Président du       Conseil et s'oppose fermement à la montée des ligues d'extrêmes       droites. Redevenu président du Parti radical, il engage son parti au       coté des socialistes et des communistes dans le Front Populaire. Mais les       différences entre les signataires du Front populaire ne suffiront pas à       conserver l'avantage de leur victoire aux élections de 1936. Les       positions de Daladier oblige le gouvernement Blum à démissionner ce qui       précipite un peu plus la fin du Front. Il devient Président du Conseil       en 1938 et signe les accords de Munich. Pour lui il apparaît clairement       que c'est un échec même si la paix semble sauver.
    IArrété par le régime de Vichy dès 1940 comme responsable politique de la défaite française, il assura bravement sa défense
au cours du procès de Riom. Il fût néanmoins déporté de 1943 à 1945 .
    Peu       après la libération, il retrouve son siège de député qu'il occupera       jusqu'en 1958 mais n'occupe plus aucune fonction ministérielle.
    Il meurt       en 1970.

13 mai 2007

Léon Blum

blumHomme politique français, Léon Blum dirige le parti socialiste (la SFIO : Section Française de l'Internationale Ouvrière) à partir de 1920.

      

Il préside deux gouvernements du Front Populaire (1936 et 1938). Il est alors à l'origine de nombreuses mesures sociales (Congés payés par exemple).

Durant le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, Léon Blum fit partie des quatre-vingts parlementaires de l'Assemblée nationale qui votèrent contre. À ce moment, une partie de la SFIO était déjà en Angleterre.

La Cour suprême de justice fut instituée par Pétain en juillet 1940 pour rechercher les responsables politiques de la guerre. Un grand nombre d'hommes politiques furent condamnés. Blum s'en indigna. Il fut arrêté chez son ami Eugène Montel le 15 septembre 1940, interné au château de Chazeron, puis à Bourassol.

Il fut traduit devant la Cour de Riom mais sa défense, et celle de Daladier, fut si efficace et si courageuse que le procès fut suspendu sine die.

Léon Blum fut transféré au fort du Portalet, puis livré par Pierre Laval aux nazis et déporté en mars 1943 dans une petite maison forestière à Buchenwald séparée de quelques centaines de mètres du camp. Son frère René Blum, fondateur du Ballet de l'Opéra à Monte Carlo, fut assassiné à Auschwitz.

Libéré par les américains, Léon Blum dirigea le dernier gouvernement provisoire avant l'instauration de la Quatrième République, de décembre 1946 à janvier 1947.

Il se retira ensuite à Jouy-en-Josas près de Versailles où il mourut le 30 mars 1950 d'un infarctus à l'âge de 77 ans. Il resta directeur politique du Populaire jusqu'à son décès. Il dénonça notamment le danger que constituait le RPF pour le régime parlementaire.

13 mai 2007

Le procès se finit en eau de boudin!

dachauPrésents durant tout le procès, les journaux étrangers relatèrent avec justesse les mots et les faits. La presse française, quant à elle, en parla de moins en moins : les accusateurs se retrouvant accusés, il ne fallait surtout pas mettre dans l'embarras le nouveau régime  de Vichy!

Adolf Hitler lui même fut exaspéré par la tournure des événements. Le 14 avril, après 24 audiences, le procès est suspendu pour un « supplément d'information ».
L'affaire est définitivement clôturée le 21 mai 1943 !!!

La plaidoirie de Léon Blum, relatée par la presse étrangère, lui vaut une grande sympathie auprès des Américains. Néanmoins,  En 1943, il est déporté à Buchenwald, puis plus tard à Dachau.

 

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