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Le Régime de Vichy
Le Régime de Vichy
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13 mai 2007

Collaboration politique

ndépendamment de la collaboration avec l'occupant, les autorités de Vichy mettent en œuvre dès 1940 " une politique répressive au nom de l'ordre et de la lutte contre l'«Anti-France»" [2]. Vichy renforce ensuite son organisation policière en étatisant les polices municipales (avril 1941) et en instituant d'innombrables polices parallèles spécialisées comme le Service de police anticommuniste (SPAC) ou la Police aux questions juives (PQJ), et le ministre de l'Intérieur Pierre Pucheu crée dès 1941 les Groupes mobiles de réserve (GMR) qui participeront à la lutte contre les maquis aux côtés de la Milice. En mai 1944, on dénombre ainsi plus de 120 000 hommes participant au maintien de l'ordre [3].

Il n'y eut jamais plus de 3 000 policiers allemands en France occupée. La collaboration de la police française a permis aux Allemands de réaliser à moindres frais certains de leurs objectifs :

Cette collaboration entre policiers fut formalisée sous le gouvernement Darlan par ce qu'on appelle les « accords » Bousquet-Oberg de juillet 1942. Dès l'armistice de juin 1940, les Allemands viennent chercher dans les camps de prisonniers de guerre les républicains espagnols, sans que l'État français ne proteste. Ces derniers sont la seule catégorie recherchée par le Allemands dans les camps de prisonniers, et la plupart est déportée dans le camp de concentration de Mauthausen.

Jusqu'à l'invasion de l'Union Soviétique en 1941, la lutte anti-communiste n'est pas une priorité pour l'Allemagne nazie. Néanmoins, Vichy continue l'œuvre amorcée par Daladier, avant d'obtenir une autorisation en bonne et due forme des autorités d'occupation en août 1940. Ultérieurement, lorsque les communistes commencent à perpétrer des attentats contre les Allemands, puis à mettre sur pied diverses formes de résistances, les communistes arrêtés par la police française sont livrés aux forces d'occupation.

Les accords Bousquet-Oberg aboutissent à ce qu'en 1942, ce soit la police française, toute seule, qui prenne en charge les rafles de juifs parqués avant la déportation vers les camps de la mort. Ce sont également les gendarmes français ainsi que les douanes qui prennent en charge, avec zèle, la garde du camp de Drancy. Selon le rapport Dannecker (du nom du chef de la Gestapo à Paris), le « fichier Tulard », qui recense les Juifs, est obligeamment fourni par la préfecture de Police au service IV J de la Gestapo, en charge de la question juive. Ce fichier a permis par la suite nombre de rafles et d'arrestations, dont celles d'août 1941 dans le XIe arrondissement de Paris ainsi que la rafle du Vel d'hiv.

La police française doit normalement pourchasser tous les résistants. Cependant, les actions de la police en zone sud restent relativement discrètes jusqu'en novembre 1942 [4]. En effet, pendant cette période, la chasse aux dissidents est l'affaire des services de renseignements de la Marine et de l'Armée d'armistice (ce qui n'empêche pas quelques éléments des services secrets de l'Armée de terre de tremper secrètement dans la Résistance). Puis, à partir de 1943, la charge de la lutte contre les résistants est globalement transférée à la Milice de Darnand, notamment la lutte contre les maquis.

Le 25 août 1942, plus de deux cents policiers allemands, munis de faux papiers français sont autorisés à pénétrer en zone sud avec des voitures gonio pour y faire la chasse aux radios clandestines.

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